J’ai vécu à l’étranger pendant presque trois ans, et quand je suis rentrée chez moi, j’y ai trouvé une surprise de la part de mon fils.

Ma fille Anya habite à l’étranger depuis 2008. C’est là qu’elle a rencontré l’amour de sa vie. Ils se sont mariés, ont construit une famille solide, et en 2022 Anya m’a brusquement proposé de venir vivre chez eux.

Почти три года жила за границей, а когда вернулась домой, там мне ждал сюрприз от сына

« Maman, ici ce sera mieux pour toi, » m’a-t-elle dit au téléphone. « Et les petits‑enfants seront heureux de te voir chaque jour. » J’ai longtemps hésité, mais j’ai fini par accepter. Chez ma fille, je m’occupais des enfants, préparais les repas pour toute la famille et maintenais la maison en ordre.

Chaque matin, ma fille et son mari partaient tôt et ne revenaient que le soir. Puis, un jour, tout a changé. Phillip, toujours poli mais réservé, m’a annoncé au dîner : « Anya et moi avons tout discuté. Le danger est passé, il fait maintenant calme à Zaporijjia. Nous pensons qu’il est temps pour toi de rentrer chez toi. » Je n’ai pas eu la force de protester ; j’ai acheté un billet et suis retournée en Ukraine.

Почти три года жила за границей, а когда вернулась домой, там мне ждал сюрприз от сына

Mais là-bas, une autre surprise m’attendait. Lorsque je suis entrée dans mon petit appartement, j’y ai trouvé mon fils.

— André ?! ai‑je demandé, désemparée.

Il s’est avéré qu’il avait divorcé, laissé la maison à son ex‑femme et… emménagé chez moi. Mais ce qui m’a le plus frappée, c’est qu’une autre femme, Ira, y vivait déjà : la fiancée d’André, et déjà bientôt mère de son enfant.

— Mon chéri, ne pouvais‑tu pas au moins m’en parler ? m’irritai‑je.
— Maman, tu n’étais pas là !
— Mais il y a les téléphones !
— Je ne voulais pas t’inquiéter…
— Et comment veux‑tu que je réagisse quand c’est une étrangère qui prend ses aises dans mon appartement ?

André fronça les sourcils :
— Ce n’est pas une étrangère, maman. C’est ma famille. Nous n’avons nulle part ailleurs où aller.

Je me suis assise sur le canapé, tentant de comprendre. Vivre à trois dans un tout petit logement ? Et quand l’enfant arrivera, où allons‑nous tenir ?

J’ai appelé Anya, espérant qu’elle me proposerait de revenir en France. Mais sa voix était glaciale :

Почти три года жила за границей, а когда вернулась домой, там мне ждал сюрприз от сына
— Maman, désolée, mais c’est impossible. Tu es déjà partie. Nous étions habitués à vivre à deux.

Je me suis retrouvée piégée. Le jour, je traîne en ville ; la nuit, je dors sur un lit de camp dans la cuisine. Ira a vite fait comprendre qui est la maîtresse des lieux.

Je ne baisse pas les bras : je cherche un petit travail. Mais mon âge n’est pas un atout. Dernièrement, j’ai pensé que peut‑être les parents d’Ira, à la campagne, pourraient nous héberger ?

— Tu es sérieuse ? s’est offusqué mon fils. — Comment ferais‑je pour le travail ? Il n’y a rien de décent là‑bas !
— Et pour toi, est‑ce normal que je me sente invitée dans mon propre appartement ?

Il s’est vexé. Mais c’est la vérité. Chaque jour, je me demande : combien de temps encore vais‑je tenir ? Comment trouver une solution ?

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