Elle a épousé un millionnaire arabe et pensait que la vie ne faisait que commencer. Mais dès le lendemain, il est mort de manière soudaine et mystérieuse. Et lorsque les parents ont découvert la véritable cause de ce qui s’était passé, leurs cheveux se sont dressés sur la tête et leur sang s’est glacé

À son arrivée dans la métropole somptueuse de Dubaï, ville où d’immenses gratte-ciel célèbrent l’ingéniosité humaine et où le sable murmure des secrets millénaires, Teresa descendit de l’avion, le cœur battant d’excitation et de nervosité. L’air chaud l’enveloppa comme une étreinte bienveillante, contraste saisissant avec la douceur du climat de son Mexique natal. Elle avait traversé océans et continents pour assister au mariage de sa cousine Joséphine, un événement promis à refléter l’opulence de la cité.

Surnommée Teresa en raison de ses yeux d’un vert éclatant et de sa chevelure aussi sombre que la nuit désertique, elle se sentit quelque peu étrangère dans ce monde de luxe effréné. Pourtant, la joie de retrouver sa cousine, sur le point de s’unir à une riche famille arabe, l’emportait sur tout sentiment de gêne. L’hôtel où elle séjournerait ressemblait à un palais moderne, avec ses fontaines dansant au rythme d’une musique invisible et ses lustres comme suspendus dans l’air, faits de cristaux éthérés.

Tremblante, elle se prépara pour la cérémonie, son esprit pensant à Samuel, son compagnon resté au Mexique, dont les rêves l’indifféraient toujours. Le mariage dépassa toutes ses espérances : elle déambula sous une tente brodée d’or et d’argent, où Joséphine, resplendissante dans sa robe immaculée ornée de perles et de diamants, captait les derniers rayons du soleil couchant.

Le marié, majestueux et bienveillant, contemplait sa promise comme la seule étoile du ciel infini du désert. Lors de la réception, parfumée d’épices exotiques et de fleurs arides, Teresa rencontra Edward. Avec la grâce d’un félin du désert, il s’avança vers elle, et quand leurs regards se croisèrent, le monde sembla suspendre son souffle.

Joséphine, rayonnante de bonheur, lui présenta Edward comme un cousin de son époux. Une étincelle naquit immédiatement entre Teresa et lui : leurs échanges, ponctués de rires, s’enrichissaient de son accent espagnol entêtant. Absorbés dans leur bulle, ils ignoraient le faste ambiant.

Au fil de la soirée, Teresa sentit ses pensées s’éloigner de Samuel pour se fixer sur Edward, incarnation de ce qu’elle regrettait chez son compagnon : attention sincère, curiosité pour ses idées, respect de ses opinions. Chaque mot et chaque geste d’Edward la transportaient vers une réalité nouvelle, palpitante.

Quand Edward s’éclipsa un instant, Joséphine, d’un regard complice, murmura : « Tu comprends enfin ce que tu as manqué ? Cet homme vaut cent Samuels. Ne perds pas ta vie avec quelqu’un qui ne sait pas t’apprécier. » Ces mots frappèrent Teresa comme une révélation. Pour la première fois depuis longtemps, elle osa envisager un avenir différent : un futur où ses ambitions seraient reconnues, où l’amour serait une source de joie et d’épanouissement.

Son séjour à Dubaï s’écoula tel un tourbillon enfiévré : promenades sous le ciel étoilé du désert, dîners somptueux évoquant des contes arabes, confidences nocturnes. Edward la fit découvrir la richesse culturelle, poétique et scientifique de ce monde, brisant tous ses préjugés.

Hélas, le moment des adieux arriva trop vite. Dans l’agitation de l’aéroport, entourée de voyageurs du monde entier, Teresa serra sa cousine et Edward dans ses bras. Joséphine glissa : « Souviens‑toi de tout ce que tu as vécu ici. Tu mérites d’être heureuse, cousine. N’accepte jamais moins. » Edward, les mains serrées dans les siennes, ajouta : « Le désert recèle bien des secrets ; le plus grand est peut‑être que l’on peut toujours y découvrir une oasis. Puisses‑tu trouver la tienne. »

Alors que l’avion s’élevait, la cité scintillante d’or et de verre rétrécissait sous ses yeux. De retour au Mexique, elle se sentit comme éveillée d’un rêve intense, replongée dans une réalité terne, monochrome. Les odeurs familières — tacos, bruits de marché, murmures de la ville — paraissaient soudain fades comparées à l’explosion sensorielle de Dubai.

Samuel était là, dans leur appartement, son regard mêlant soulagement et reproche. « Tu es revenue ! » lança‑t‑il, voix sèche, sans curiosité pour son périple. L’indifférence de son accueil amplifia la douleur née de la tendresse d’Edward. Les jours, puis les semaines, s’écoulèrent. Teresa essaya de renouer avec son travail de graphiste et ses activités sociales, mais tout lui semblait pourtant d’une banalité affligeante.

Pourtant, chaque soir, avant de s’endormir, elle repensait aux lumières de Dubaï, au sourire d’Edward, et au vertige des possibles qui l’avaient entourée. Les appels de Joséphine, désormais enceinte et comblée, ranimaient cette aventure surréelle. « Edward te cherche toujours », glissait sa cousine. « Il n’a jamais rencontré personne comme toi. »

À chaque évocation d’Edward, le cœur de Teresa s’emballait, hanté par la culpabilité de ressentir pour un autre ce qu’elle n’avait plus pour Samuel. En cuisine, en réunion, lors de ses insomnies, les doutes revenaient, persistants. Samuel, aveugle à sa tourmente intérieure, demeurait distant, parfois sarcastique : « Ta folie pour le prince arabe est finie », lui lançait‑il un soir. Chaque mot la blessait, tout en lui révélant l’étendue de son mal‑être.

Elle comprit alors que leur relation était devenue un marécage immobile, étouffant ses rêves, tuant sa confiance en elle. L’expérience de Dubaï et l’espoir éveillé par Edward l’avaient poussée vers une vie où elle serait aimée, soutenue et valorisée. Aujourd’hui, Teresa se trouvait face à un choix décisif…

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