Le passager de la classe affaires ne voulait pas s’asseoir à côté de la pauvre vieille dame, mais quand il a découvert qui elle était vraiment, il en a profondément regretté.

Stella a enfin pris place en classe affaires dans l’avion. L’homme assis à côté d’elle, Franklin Delaney, ne voulait cependant pas qu’elle soit là et a dit à l’hôtesse que la vieille dame ne devait pas se trouver ici, car elle ne semblait pas être quelqu’un qui pouvait se le permettre.

L’hôtesse répondit fermement que cette place appartenait à Stella et tenta de calmer Franklin, mais il continua d’affirmer que ce siège était trop cher pour elle. Stella fut envahie par la honte, car elle portait ses plus beaux vêtements et détestait être jugée par autrui.

Le débat se prolongea et l’embarquement fut retardé. D’autres hôtesses intervinrent, mais Franklin resta inflexible, et certains passagers le soutinrent en demandant à Stella de quitter son siège. Elle se sentit humiliée et finit par céder. «S’il y a une place en classe économique, je peux m’y installer. J’ai dépensé toutes mes économies pour ce billet, mais je ne veux pas déranger les autres», dit-elle en posant sa main sur celle de l’hôtesse. Elle avait 85 ans et n’avait jamais pris l’avion, cette voyage étant donc particulièrement important pour elle.

Malgré les protestations de l’hôtesse, Franklin accepta que Stella s’asseye à côté de lui lorsque de l’aide fut proposée. Lorsque, pendant le vol, Stella eut peur et fit tomber son sac, Franklin l’aida à rassembler ses affaires. Il remarqua son pendentif couleur rubis et exprima son admiration. «C’est quelque chose de spécial», dit-il.
Stella expliqua que le pendentif était un cadeau de son père, qui avait promis de revenir. Elle se souvint comment il l’avait offert à sa mère dans l’espoir de son retour. «Il ne reviendra jamais», murmura-t-elle. En entendant cela, Franklin s’excusa pour son comportement antérieur, manifesta de l’intérêt pour son histoire et demanda ce qui était arrivé à son père. Stella raconta combien il avait été difficile pour sa famille après sa disparition et comment sa mère n’avait jamais surmonté cette perte. Elle lui avait confié le pendentif à l’âge de dix ans en lui demandant de le conserver précieusement.

Stella ajouta que, malgré ses difficultés financières, elle n’avait jamais envisagé de vendre le pendentif, car sa véritable valeur résidait dans les souvenirs. Le pendentif contenait deux photos : de ses jeunes parents et de son fils. «Il est mon fils et c’est pour cela que je suis ici», admit-elle. Elle expliqua qu’elle l’avait confié à l’adoption lorsqu’elle ne pouvait pas lui offrir une vie digne, et qu’elle avait pris l’avion pour son anniversaire dans l’espoir de passer au moins un peu de temps avec lui. «C’est la seule solution», conclut-elle.

À l’atterrissage, le pilote annonça qu’une mère biologique se trouvait à bord et, en quittant la cabine, s’approcha directement d’elle. Avec un large sourire, il la prit dans ses bras. Les passagers et l’équipage les accueillirent par des applaudissements, et Stella ne put retenir ses larmes de joie.

Cette histoire nous rappelle l’importance de la bienveillance envers les étrangers, la force du pardon et la valeur des liens familiaux.

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