À 42 ans, j’ai divorcé de mon mari. Nous avons vécu ensemble plus de vingt ans et élevé deux merveilleux enfants, mais nos sentiments se sont éteints avec le temps.
Vivre aux côtés d’une personne qui ne suscite en vous que de l’irritation est insupportable. J’ai donc préféré rester seule plutôt que de demeurer dans un mariage malheureux.
Les années ont passé. Ma fille s’est mariée depuis longtemps et mon fils, bien que célibataire, vit à son compte. Soudain, j’ai réalisé que ma vie tournait uniquement autour des enfants et du travail : où était ma place ? Ne méritais‑je pas, moi aussi, le bonheur ?
Il y a un an, j’ai décidé de changer les choses et me suis inscrite sur un site de rencontres. C’est là que j’ai rencontré Alexeï. Nos échanges ont commencé amicalement, mais il est vite apparu qu’il y avait entre nous quelque chose de plus.
Nous savions tous deux qu’à notre âge le temps est le bien le plus précieux, et nous n’avons pas remis notre bonheur à plus tard.
Alexeï s’est révélé un homme gentil et attentionné ; à ses côtés, je me sens rajeunir. Récemment, il m’a fait sa demande en mariage et j’ai dit oui sans hésiter. Nous avons commencé à préparer la cérémonie : choisi un restaurant chaleureux, engagé un animateur et un photographe. Après tout, à 65 ans, y a‑t‑il une limite d’âge pour l’amour ?
Le plus difficile a été d’annoncer la nouvelle aux enfants. J’ai dressé la table, préparé leurs plats préférés et attendu avec appréhension. Mais leur réaction fut loin de la joie.
« Maman, tu es sérieuse ? Un mariage à ton âge ? » s’est offusquée ma fille.
« Tu y crois ? » a renchéri mon fils. « Peut‑être qu’il veut juste ton appartement ? »
Les filles d’Alexeï ont elles aussi accueilli la nouvelle avec méfiance.
Mais nous ne renoncerons pas à notre rêve ! Si nos enfants ne sont pas prêts à accepter notre union, ce mariage ne sera que pour nous deux. Après tout, l’âge n’est qu’un nombre.